Réalisé par Kim Manners. Ecrit par Vince Gilligan.
Gary Lambert prend plusieurs employés en otage pour se protéger de son patron qu’il pense être un monstre se nourrissant du flux vital de ses employés.
Le titre fait référence à des troubles étudiés par la psychopathologie et la psychiatrie. Il existe trois grands types de maladies mentales : les névroses, les perversions et les psychoses. Parmi les psychoses, on relève les deux grands troubles : les schizophrénies et les paranoïas. Dans les paranoïas, on retrouve un trouble nommé délire d’interprétation systématisée. Ce délire présente trois types d’interprétations principales : exogène, endogène et partagées (la folie à deux). Ce terme renvoie à une interprétation délirante partagée par deux personnes. Efficace, bien raconté et effrayant.
Réalisé par R. W. Goodwin. Ecrit par Chris Carter.
Une tentative de meurtre amène Scully et Mulder à enquêter sur un jeune garçon qui pourrait être la clef des X-Files.
Dernier épisode tourné a Vancouver : pour fêter l’évènement, 12 000 fans ont été invités à remplir le stade où se déroule le match d’échecs. La toute dernière image de l’épisode présente Mulder et Scully enlacés, contemplant le bureau calciné des X-Files : il s’agit en fait des doublures de Duchovny et Anderson. Entrée de nouveaux personnages : Gibson Praise (Jeff Gulka) et la fourbe Diana Fowley interprétée par Mimi Rogers. Mariée à Tom Cruise de 1987 à 1990 (c’est d’ailleurs elle qui lui fit découvrir la Scientologie), l’actrice née en 1955 avait déjà donné la réplique à Duchovny dans The Rapture (1991). Diana Fowley apparaît dans les épisodes The End, The Beginning, Two fathers, One son, Biogenisis, The Sixth Extinction, Amor fati. Exilé par le Consortium durant toute la saison, l’Homme à la cigarette est réhabilité au cours de cet épisode pour pouvoir être présent au générique du film Fight the future qui fera suite à cet épisode, pourtant tourné presque un an après.
Les agents Mulder et Scully font partis de la force de police la plus célèbre et la plus mystérieuse du monde, le FBI. Créé en 1908, ce service compte parmi ses éléments quelques uns des agents les plus compétents et les mieux formés du monde. Le FBI est chargé des violations des lois fédérales à l’exception des lois sur la contrefaçon de la monnaie, des fraudes fiscales ou douanières et des infractions aux lois sur le régime postal qui sont dévolues à des organismes spéciaux. Basé à Washington, le FBI lutte sur tous les fronts de la criminalité : crime organisé, terrorisme, contre-espionnage, kidnapping, violation des droits civils… Environ 30 000 employés se répartissent en trois catégories : les scientifiques et experts en tout genre, les administratifs et les fameux agents spéciaux, soit plus de dix mille supers flics sur le terrain. Formés pendant deux ans, ces derniers passent notamment quatre mois d’entraînement intensif à l’Académie de Quantico en Virginie. Le FBI est l’œuvre de Charles Joseph Bonaparte (petit neveu américain de Napoléon 1er), Ministre de la justice sous la présidence de Roosevelt. En juin 1908, Bonaparte constitue au sein du ministère une force d’agents spéciaux, chargés de lutter contre la corruption et le crime dans une Amérique en pleine expansion grâce à l’immigration européenne. Le Bureau of Investigation fut le premier nom du service dont la fonction principale était de coincer des voleurs de terre qui s’étaient appropriés des dizaines de milliers d’hectares appartenant à l’Etat dans l’ouest des Etats-Unis. Le pouvoir législatif eut beaucoup de problèmes pour définir et limiter les compétences du Bureau. Ces premières attributions furent la lutte contre la prostitution (Loi Mann, 1910) et les enquêtes sur la violation des lois régissant le commerce entre états. Pendant la première guerre mondiale, le BI fut assigné à la lutte contre les agents allemands, responsables de nombreux sabotages sous les ordres de Bernstoff, ambassadeur du Kaiser à Washington. En 1918, une loi ordonna l’arrestation et l’expulsion des anarchistes présents dans le pays. En 1919, à la suite d’attentats terroristes, une section du BI fut créée et mise sous la présidence de J. P. Edgar Hoover. Les fameux ‘raids palmers’ furent organisés à son initiative et avait pour but l’arrestation de révolutionnaires qui durent être relâchés par manque de preuves. A 26 ans, Hoover fut nommé chef adjoint du BI. Son supérieur était William J. Burns. Il est finalement nommé chef du BI en 1924, rebaptisé FBI en 1935. En presque cinquante ans de règne, Hoover la terreur va transformer le FBI en vaste police secrète dévouée à la traque des agitateurs communistes, activistes, noirs, homosexuels… Des milliers de suspects de non patriotistes ont ainsi été mis sur écoutes téléphoniques, fichés et victimes de pressions diverses. Hoover ne quittera son trône qu’à sa mort en 1972. Il imposa des règles strictes de conduite, un code d’honneur à respecter, introduisit les méthodes scientifiques les plus modernes. On peut néanmoins déplorés que le FBI mettent tous ses bons évènements au profit d’affaires politiques, parfois douteuses… Avec son budget annuel de 2,5 milliards de dollars et son répertoire digitale d’environ deux cent millions de fiches, le FBI reste une force de police de premier plan. Mais les années 90 ont porté un sale coup à son prestige, rappelant le triste épisode Hoover. En 1993, c’est l’assaut raté du camp de la secte des davidiens à Wavo qui fait 80 morts et le renvoi par Clinton du Directeur du FBI, William Session, pour enrichissement personnel. En 1997, le laboratoire scientifique du bureau a été accusé par le Ministère de la justice de camouflé des preuves et falsifiés des enquêtes. Le Sénat a sévèrement reproché son incompétence dans l’affaire de l’explosion du boeing de la TWA en 96. Enfin, on peut s’inquiéter du fait que le FBI possède des centaines de millions d’empreintes et près de trente millions de dossiers pouvant être utilisés à des fins politiques. La légende veut que ce soir Hoover qui ait institué cette pratique des dossiers personnels.